L’influence des langues romanes sur le latin médiéval. L'exemple de PLANUS

International audienceQui locos diligenter perscrutari vult in quibus auctores a sæculo IX usque ad XII florentes verbum ‘planus’ adhibuerunt, ei mox duo sensus principales manifestique apparent, alterius re vera verbi fere oppositi gratia, i. ‘montis’ vel ‘silvæ’. Quæ cum ita sint, fasciculum Novi Glossarii Mediæ Latinitatis præparantes, difficultate sensus discernendi non depulsi sumus, sed contra laborandi consilium cepimus ut vincula quibus illæ significationes inter se conectantur explicaremus. Itaque ratione historica linguisticaque adhibita, tam lexiconibus quam corporibus textuum qui digitalisati appellantur usi, intelleximus duos sensus convenientes ac inter se congruentes – in septentrionali saltem regione Europæ occidentalis – inveni posse. Quo et concludi licet gallicam et latinam linguam vinculis semper colligatas fuisse mutuis, tam formam earum quam sensus afficientibus.L’observation des emplois de ‘planus’ retenus pour la rédaction du Novum Glossarium Mediae Latinitatis, dans la production mediolatine européenne des IX-XIIe siècles, fait apparaître une double structure emboitée, la plupart des occurrences se classant selon l’opposition faite à ce mot : la montagne ou le bois. Mais les difficultés posées par leur classement détaillé nous a amené à essayer de comprendre l’articulation entre les deux valeurs principales de ‘planus’. Notre enquête historico-linguistique, tant dans les dictionnaires que dans les corpus de textes numérisés, nous a permis d’apercevoir que, du moins dans le Nord de l’occident médiéval, les deux emplois cohabitaient sans se recouper. L’influence du français sur le latin est donc certainement réciproque, à la fois formelle et sémantique