Éditorial

Ce volume de Gallia présente une différence par rapport aux livraisons précédentes : il ne constitue pas le fascicule 1 de 1987, auquel viendrait s'adjoindre un fascicule 2 consacré aux chroniques des circonscriptions archéologiques (histoire). Il est autonome.En effet, à partir de cette année, la formule de ces chroniques va être profondément remaniée. Elles regrouperont, pour chaque région, les informations concernant aussi bien la préhistoire que l'histoire, et, de plus, le champ de cette dernière sera étendu jusqu'aux temps modernes, voire jusqu'à l'archéologie dite « industrielle ».Cette réforme correspond à l'évolution récente de l'archéologie nationale. De plus en plus de chantiers, notamment les grandes opérations urbaines, couvrent des champs chronologiques et attestent des continuités qui rendent non seulement arbitraires mais dommageables des coupures vers 700 av. J.-C. et 800 ap. J.-C. De nombreux sites de l'Âge du Fer démontrent des occupations plus anciennes, sans solution de continuité, et, d'autre part, comment pourrait-on aujourd'hui faire l'économie des recherches consacrées au Haut Moyen Âge, souvent dans le droit fil de ce qu'on appelle l'« antiquité tardive », puis de l'archéologie médiévale qui donne tant de signes de sa vitalité ?Donc, à côté de Gallia Préhistoire et de Gallia, se crée une nouvelle série « Informations archéologiques » qui comprendra deux tomes annuels. Conservant le rythme des anciennes Chroniques, elle présentera, sur deux ans, l'ensemble de l'activité de toutes les régions françaises, ainsi que les recherches sous-marines. Elle fera aussi le point des prospections (un champ en pleine expansion) et proposera des bibliographies. Nous y reviendrons en présentant le premier tome de cette collection.Pour le reste, ce volume de Gallia demeure fidèle à la tradition. Tout juste remarquera-t-on de légères modifications, dictées par l'incessante évolution des techniques et par la volonté de peser sur les prix. Ainsi, le passage à la photocomposition a imposé l'adoption de nouveaux «corps». La présentation sur deux colonnes permet des textes plus longs et une organisation iconographique plus souple à de moindres frais.Toute transformation constitue un pari. Nous comptons sur nos lecteurs pour nous aider à le gagner : c'est pour eux qu'il est engagé.N.B. — Ce volume est millésimé 1987-1988 pour annuler l'accumulation des légers retards qui avaient progressivement conduit à une année de décalage entre le millésime et la date de parution.