« Couleurs coppoliennes »

International audienceFrancis Ford Coppola, qui a toujours caressé le rêve d’un cinéma total, ne pouvait qu’explorer, parmi tous les moyens d’expression dont dispose le septième art, les ressources propres à la couleur. Aussi fait-il partie des rares cinéastes pour lesquels se justifie une étude spécifique des couleurs, au même titre qu’Eisenstein, Minnelli, Powell, Antonioni ou Godard. Ses films se caractérisent par un véritable interventionnisme chromatique, fondé sur une symbolique complexe et des pratiques récurrentes telles que la monochromie ou la tache de couleur. En cela, Coppola se situe davantage du côté du peintre (qui choisit d’appliquer tel ou tel coloris sur la toile, modifiant à sa guise celui des choses) que du photographe (contraint de subir les couleurs du réel qu’il enregistre)