L’horloge biologique et les rythmes circadiens impliqués dans le risque de cancer du sein chez les travailleuses de nuit

Night work exposure that involves a disruption of the biological clock has been linked to an increased risk of breast cancer incidence among women. Nevertheless, the quality has not always been present in epidemiological studies’ methodologies and the scientific debate is still open. This thesis conducts a review of the literature to update the knowledge on the subject and includes an occupational health perspective. The study of 10meta-analyses and experts’ work including 66 papers in total as well as the most recent epidemiological studies, supports a statistically significant increase in the incidence of breast cancer among night workers. But it is still not possible to specify the true size of this risk or to define a critical threshold or the most dangerous combination intensity/duration of exposure for the occurrence of cancer. It appears that the increase in risk is modest. Excess risk is observed especially in women who have been exposed for more than 20 years, in particular during young adulthood, or in a case of a shorter but intense exposure. The existence of a dose-effect relationship is consensual among studies. This thesis demonstrates that occupational health cannot target this risk in an exclusively manner. Indeed, complex biological, environmental, behavioral and professional factors interact with one other. Thus the preventive approach must be global. To do so, the occupational health doctor has various tools for the medical surveillance and prevention of occupational risks of these workers. This thesis illustrates practical cases that the occupational physician may be confronted with.L’exposition professionnelle au travail de nuit entraînant des perturbations de l’horloge biologique a été associée à un risque accru d’incidence de cancer du sein chez les femmes. Néanmoins, la qualité méthodologique des études épidémiologiques a fait parfois défaut et le débat scientifique reste toujours d’actualité. Une revue de la littérature a été menée pour faire une mise au point des connaissances sur le sujet et analyser la perspective de la santé au travail. L’étude de 10 méta-analyses et des travaux d’experts incluant 66 articles au total, ainsi que des études épidémiologiques les plus récentes est en faveur d’une augmentation statistiquement significative de l’incidence du cancer du sein chez les travailleuses de nuit. Mais les travaux montrent qu’il n’est toujours pas possible de bien préciser la taille de ce risque ni de définir un seuil critique ou la combinaison intensité/durée d’exposition la plus dangereuse pour la survenue du cancer. Il semble que l’augmentation du risque est modeste. L’excès de risque s’observe surtout chez les femmes ayant été exposées plus de 20 ans, spécialement pendant l’âge adulte jeune, ou lors d’une exposition plus courte mais intense. L’existence d’une relation de type dose/effet est consensuelle. Cette thèse démontre que la santé au travail ne peut pas cibler ce risque de façon exclusive car des facteurs complexes biologiques, environnementaux, comportementaux et professionnels interagissent entre eux. L’approche préventive doit être globale. Pour ce faire, le médecin du travail dispose de divers outils de prévention et de surveillance. Cela est illustré par des cas pratiques auxquels le médecin du travail peut être confronté