La g\ue9ographie sur le terrain ou le terrain de la g\ue9ographie? Quelques r\ue9flexions sur les m\ue9thodes et le r\uf4le du chercheur dans la recherche aujourd\u2019hui

Apr\ue8s vingt ann\ue9es pass\ue9es \ue0 travailler sur le terrain dans les domaines des migrations, des relations interculturelles, des \ue9tudes de genre et de la durabilit\ue9 sociale et environnementale, je m\u2019aper\ue7ois que j\u2019ai acquis un know how dans le travail de terrain que j\u2019arrive facilement \ue0 partager avec les acteurs sociaux et les d\ue9cideurs ainsi qu\u2019avec mes collaborateurs, mais bien moins facilement avec d\u2019autres chercheurs engag\ue9s dans des recherches sur ces m\ueames th\ue9matiques. \uab Se situer dans le processus que nous observons \ubb (Guarrasi, 2001) et d\ue9velopper des comp\ue9tences d\u2019\ue9coute \ue9liminent la traditionnelle \uab distance de s\ue9curit\ue9 \ubb entre le chercheur et les acteurs de terrain (en le devenant lui-m\ueame). Dans le champ g\ue9ographique, cela peut \ueatre con\ue7u comme un retour \ue0 la g\ue9ographie \uab par les pieds \ubb, aux m\ue9thodes et conceptions de la recherche g\ue9ographique d\u2019antan. Pour d\u2019autres, fort heureusement, le travail sur le terrain signifie la d\ue9finition de relations directes avec l\u2019objet \ue9tudi\ue9, l\u2019opportunit\ue9 d\u2019interagir avec les acteurs sociaux qui contribuent quotidiennement \ue0 (re) construire et (re) d\ue9finir le territoire: il s\u2019agit d\u2019entrer dans le processus territorial et d\u2019avoir l\u2019opportunit\ue9 de donner sa propre contribution concr\ue8te (Marengo, 2005)