Rétention des métaux lourds par les nanominéraux des sols (île de la Réunion)

La Réunion est un édifice volcanique de type "bouclier intra-plaque" où se juxtaposent un massif ancien (Piton des Neiges) et un massif récent (Piton de la Fournaise). Les sols de La Réunion sont des andosols pour 50% d'entre eux. Les andosols sont des sols formés sur cendres volcaniques récentes, riches en matière organique dont la matrice est notamment constituée d'allophanes et imogolites. Les sols de La Réunion sont très riches en éléments traces métalliques (ETM), les concentrations mesurées dépassent celles des sols métropolitains, du fait de la nature de la roche-mère. Afin de déterminer la nature des phases minérales et organo-minérales complexant préférentiellement les ETM dans un andosol, les constituants du sol ont été séparé selon leur densité. Cette méthode permet d'isoler entre autre les complexes associés aux allophanes et imogolites. Les composants des différentes fractions ont été caractérisés par DRX, IRTF et RMN du 13C, 29Si et 27AI et analyses chimiques des éléments majeurs et traces. Les capacités de rétention du Cr (Ill et VI) de chaque fraction ont été évaluées. Dans le sol les ETM se répartissent essentiellement dans la fraction contenant les allophanes et imogolites. Ces minéraux présentent de grandes capacités de rétention du Cr III, particulièrement lorsqu'ils forment des complexes avec la matière organique. Ceci permet réduire la mobilité du Cr Ill dans la colonne du sol et sa biodisponibilité. Par contre le Cr VI reste mobile et biodisponible. Les smectites (Résumé d'auteur