Utilisation des dégâts foliaires pour évaluer la résistance variétale de la canne à sucre au foreur ponctué : Chilo sacchariphagus (BOJER), à l'île de la Réunion

Le foreur de la canne à sucre, #Chilo sacchariphagus#, est considéré, sur l'île de la Réunion, comme un des insectes les plus nuisibles de cette culture et peu de moyens de luttes existent pour l'enrayer définitivement. De plus les quelques luttes envisageables sont coûteuses ou impossible à réaliser. Les dégâts que cause ce foreur sont importants et ont des répercutions considérable sur l'économie du pays, car cette culture est une ressource principale de l'île. Les dégâts affaiblissent la canne en la rendant sensible aux maladies, aux autres ravageurs et aux conditions climatiques. C'est pourquoi plusieurs organismes agricoles, tel que le CERF, le CIRAD au sein duquel ce travail a été réalisé durant 3 mois, se mobilisent pour trouver des solutions. L'objectif de ce stage était d'évaluer la résistance variétale de la canne à sucre au foreur par une évaluation des dégâts foliaires et non plus des dégâts observés sur les tiges, ce qui s'est toujours fait auparavant. Le but de ce changement étant de trouver un moyen d'observation qui soit plus simple et plus rapide. La première étape de ce sujet était l'élaboration d'une échelle de dégâts foliaires. C'est ici que nous nous sommes rendus compte qu'il y avait quatre types de dégâts foliaires différents et que seul un type était bien corrélé avec la surface totale des dégâts. Notre échelle est donc basée sur ce type de dégâts et compte 10 niveaux, du niveau d'infestàtion le plus bas jusqu'au plus haut. Ensuite, cette échelle a été validée sur le terrain où nous avons recueilli toutes les informations nécessaires pour pouvoir faire des analyses statistiques. Malheureusement, l'analyse des données a montré que cette échelle de dégâts était inefficace. Par contre on a pu établir un classement des différents clones testés par comparaison avec deux variétés de références, l'une considérée comme résistante au foreur et l'autre sensible. Ceci est très intéressant pour le choix du sélectionneur. Enfin il a pu être démontré que si la sélection faite sur les feuilles était de moitié moins efficace que celle pratiqués sur les tiges, par contre sur le terrain, les observations faites sur feuilles (juste voir si il y a présence de dégâts ou non) était de 10 voire 11 fois plus rapide . Dans l'optique d'une sélection variétale de canne à sucre résistante au foreur, c'est au sélectionneur de décider ce qui est préférable, les observations sur feuilles ou sur tiges tout en sachant que les observations sur feuilles sont efficaces de moitié mais 10 fois plus rapide que les observations sur tiges. Ces observations foliaires étant beaucoup plus simples elles permettent dès lors de trier beaucoup plus de matériel et beaucoup plus tôt dans le temps durant la procédure de sélection. [résumé auteur