Dynamique et croissance de l'Okoumé en zone côtière du Gabon

Le suivi de parcelles permanentes installées dans des peuplements naturels purs d'Okoumé (Aucoumea klaineana) en zone côtière du Gabon, de 1987 à 1997, permet de reconstituer l'évolution de ces peuplements de leur installation à une phase dite d'exploitabilité (aux environs de 60 ans) et d'apprécier l'effet d'une éclaircie sélective par le haut (dévitalisation des arbres sur pied) et d'une exploitation traditionnelle sur la dynamique de ces peuplements. Les peuplements, équiennes, sont issus de la recolonisation de défriches agricoles et ont été identifiés à partir de photographies aériennes. Ils se distinguent des peuplements riches en Okoumé décrits dans la littérature par la très forte dominance de l'espèce : elle représente au moins 60 % des effectifs et 80 % de la surface terrière des peuplements âgés de 20 à 60 ans. Trois stades successionnels successifs sont identifiés par l'évolution de la composition floristique au cours desquels les espèces colonisatrices qui accompagnent l'Okoumé dans les peuplements jeunes (Xylopia aethiopica, Sacoglottis gabonensis, Maprounea membranacea, Chrysobalanus icaco, Psychotria gabonica ... ) sont progressivement remplacées par les espèces caractéristiques de la forêt environnante (Erismadelphus exsul, Klainedoxa gabonensis, Coula edulis, Symphonia globulifera, Dialium cf dinklagei, Xylopia quintasii, Pausinystalia yohimbe, Picralima nitida, Anthostema aubryanum, Rabdophyllum sp., Santiria trimera, Ctenolophon englerianus