Cotesia flavipes, parasite larvaire de Chilo sacchariphagus, foreur de la canne à sucre à la Réunion : importance dans le milieu et mise au point d'une méthode d'élevage

Le foreur ponctué de la canne à sucre, Chilo sacchariphagus Bojer (Lepidoptera: Pyraïdae) est un ravageur important de la canne à sucre à l'île de la Réunion. Les pertes provoquées par les larves de ce papillon peuvent atteindre 30% du rendement en poids de canne. Le laboratoire d'entomologie du CIRAD - Cultures Annuelles - à la Réunion a lancé un programme de lutte biologique contre ce ravageur. Le parasitoïde du foreur, Cotesia flavipes (Hymenoptera: Braconidae) attaque le stade larvaire de Chilo sacchariphagus, ce qui permet de réduire les dégâts de ce dernier sur la canne à sucre. L'étude de C. flavipes s'est portée sur son importance dans le milieu naturel et sur une mise au point d'une méthode d'élevage. Pour évaluer son importance, on a utilisé deux méthodes : - la première étant « de récolter » hebdomadairement 100 larves au champ; - la seconde étant «d'apporter» au champ hebdomadairement 100 larves L5/L6 provenant de l'élevage artificiel. Quant à la mise au point d'une méthode d'élevage, trois sortes d'essais ont été réalisées en tupperware : - le premier sur morceau de canne; - le second sur milieu artificiel; - le dernier sur paille. La récolte hebdomadaire de larves L5/L6 de C.sacchariphagus a permis d'établir un pourcentage de parasitisme faible (10%), qui confirme cependant les résultats obtenus par le CIRAD à cette période. L'apport des larves conditionnées dans les tupperwares munis de grillage n'a pas donné les résultats escomptés. Les pourcentages relevés, très faibles (1 à 2%), permettent de penser que cette technique de piégeage des C.flavipes n'est pas au point. La mise au point de l'élevage en salle climatisée avec les tupperwares et plusieurs techniques a donné les résultats suivants : le pourcentage de parisitismes avec la canne à sucre environ à 10% , le pourcentage de parasitisme avec milieu artificiel s'élève environ à 2%, le pourcentage de parasitisme avec la paille s'élève à 2.5%. Les différents résultats peu concluants ont fait ressortir des difficultés et une certain nombre d'observations sur le parasitisme de C.sacchariphagus. La réussite de C.Flavipes dépend de nombreux facteurs dont celui d'une attraction conditionnée par l'odeur des déjections des larves de C.sacchariphagus (substances volatiles) (Potting et al, 1995). Le problème du temps de parasitisme est également posé. (Résumé d'auteur