Etude de faisabilité d'un programme de sélection du cerf rusa en Nouvelle-Calédonie : rapport de mission en Nouvelle-Calédonie, 26 février au 10 mars 2002

L'élevage du cerf rusa en Nouvelle-Calédonie est une activité relativement récente, et promise à un avenir prometteur. Après plus d'une décennie d'expérience, l'EDEC qui fédère la quasitotalité de la trentaine d'éleveurs, se pose le problème de l'amélioration génétique de son cheptel, avec pour finalité l'obtention de carcasses plus lourdes. Deux possibilités peuvent ainsi être envisagées: la sélection de la population locale de cerf Rusa d'une part et l'introduction de cerf Sambar, réputé de plus forte stature, d'autre part. Cette dernière stratégie comporte des risques environnementaux importants qui la rendent peu compatible avec le principe de précaution applicable à un écosystème insulaire fragile comme est celui de la Nouvelle-Calédonie. La possibilité de construire un schéma de sélection sur la base d'un contrôle de performances chez les éleveurs ne peut également pas être envisagée dans l'immédiat, car nécessitant des mises au point méthodologiques importantes dans ce type d'élevage où tous les paramètres de la reproduction (mise bas, parenté...) ne sont pas complètement maîtrisables chez des animaux qui gardent un comportement sauvage. En grande partie, l'amélioration envisagée de la productivité peut être obtenue par une amélioration des techniques d'élevage et d'alimentation des animaux. Cependant, il pourrait être prévu de s'appuyer sur les installations et les compétences de la Station de Recherche Zootechnique de Port Laguerre, dont le rôle est de mettre au point des techniques d'élevage au profit des éleveurs locaux, pour tester la faisabilité de l'amélioration génétique en race pure et constituer un premier noyau de sélection au sein d'un troupeau élite. Dans un premier temps les études entreprises sur ce troupeau viseraient à explorer la variabilité génétique exploitable dans la population locale et à mettre au point des techniques de contrôles de performance. Elles pourront ensuite être transposées chez les éleveurs, si cette voie d'amélioration s'avère prometteuse. (Résumé d'auteur