Economic analysis of on-farm fertilizer use options at village level in three West African agroecologies : 2 - The village of Tchizon-Kourégué (Sahelian zone) in the Maradi region of Niger (1990)

L'utilisation du phosphore en présence d'azote ou de fumier a été testé en 1990 sur des associations de cultures vivrières gérées par des paysans, dans un village du département de Maradi (Niger). Les essais ne prennent pas en compte les effets résiduels du phosphore ni les résidus de récolte. Les trois options suivantes: (1) 30 kg/ha de N et 30 kg/ha de P2O5 sous forme de SSP, (2) 30 kg/ha de N et 60 kg/ha de P2O5 sous forme de SSP, et (3) 30 kg/ha de N, et 60 kg/hade P2O5 dont un quart sous forme de SSP et trois-quart sous forme de phosphate naturel de Tahoua, présentent trop de risques pour être recommandées dans l'environnement socio-économique de 1990. L'utilisation de 5 t/ha de fumier et de 30 kg/ha de P2O5 avec du SSP permet à environ 4 paysans sur 5 d'atteindre un résultat économique suffisant pour leur investissement, quelque soit la période de vente de la production. La rémunération des journées de travail additionnelles liées à la fertilisation est de 165 CFA/jour si la production est vendue à la récolte. Elle est de 220 CFA/jour après stockage de la production et vente au prix annuel moyen. Cette rémunération est inférieure à celle de la main d'oeuvre agricole salariée (450 à 500 CFA/jour). Néanmoins, ces résultats, dans les conditions de sous emploi chronique de la main d'oeuvre familiale, semblent suffisamment attractifs pour encourager l'utilisation d'engrais minéraux en association avec le fumier. Ces résultats économiques représentent un seuil minimum pour le paysan. L'accroissement de production de résidus de récolte, et l'effet résiduel de la fertilisation, ne peuvent en effet qu'améliorer le résultat économique. (Résumé d'auteur