Aperçu des expériences du projet forêts et terroirs en matière de forêts communautaires

La nouvelle politique forestière camerounaise adoptée en janvier 1994 prend en compte la problématique de gestion et de protection de l'environnement dans toutes ses orientations et ses objectifs. L'un des principaux objectifs est d'améliorer la participation des populations locales dans la conservation et la gestion des forêts afin que celles-ci contribuent à élever leur niveau de vie. Cette politique met en exergue l'importance de la prise en compte des intérêts des communautés villageoises; notamment, pour qu'elles puissent bénéficier de certaines portions de forêt du domaine national, dont elles assureront ellesmêmes la gestion et seront les principales bénéficiaires: il s'agit du concept de foresterie communautaire. Dans le contexte actuel du projet Forêts et Terroirs de Dimako, force est de constater que les populations ne participent pas encore activement à la gestion communautaire des ressources naturelles. Une enquête réalisée dans trois villages engagées dans la constitution d'une forêt communautaire montre que la mauvaise interprétation du nouveau concept de forêt communautaire, l'état de paupérisation des populations, le manque d'appuis de la part de l'administration forestière et les problèmes de gestion de l'espace peuvent expliquer le manque d'engouement constaté. (Résumé d'auteur