Métodos de luta contra o thrips (Selenothrips rubrocinctus) em São Tomé e Principe

Héritée du passé colonial. la culture du cacaoyer est très importante pour l'économie de Sao Tomé et Principe. Elle couvre près de 70% de la surface cultivée en cours de redistribution depuis 1993 au profit de petits agriculteurs (50% des terres) et moyennes entreprises agricoles. La première identification à Sao Tomé de Selenothrips rubrocinctus se situe vers 1910. Il s'en est suivi une conquête rapide du milieu favorisée par la monoculture du cacaoyer mais aussi par la présence de nombreuses plantes hôtes. Sans traitement approprié, les dégâts sont très importants et peuvent entraîner jusqu'à la mort de la plante. Ceci a justifié un appui financier de la Banque Mondiale de 1996 à 1998. Le CIAT a donc mis au point rapidement une méthode de lutte chimique adaptée aux zones agro-écologiques et au contexte socio-économique. 7 produits différents appartenant à des classes différentes de composés ont été utilisés. Différentes doses ont été testées. L'azodrine, interdite mais anciennement utilisée comme témoin. Les autres matières actives sont l'acéphate, l'imidacloprid, le fipronil, l'acrinathrin et l'osoxathion. 4 types de traitements ont été employés: la pulvérisation, l'atomisation, le badigeonnage et l'injection dans le tronc. L'efficacité du traitement a été comparée au cours d'essais en station et en milieu réel, dans des sites différents. Les critères de sélection de la méthode ont été basés sur les pourcentages de mortalité des larves et adultes de thrips, sur la rémanence. Les coûts comparés des traitements et de la mobilisation des matériels et consommables utilisés ont été également pris en compte. Compte tenu des résultats obtenus, le traitement par badigeonnage d'une solution d'acéphate sur les troncs de cacaoyers a été retenu. Les avantages de cette méthode sont : la bonne rémanence du produit appliqué supérieure à celle obtenue par pulvérisation, sa toxicité limitée pour l'homme et l'environnement de par son action systémique, l'absence de résidus dans le cacao marchand, sa facilité et son faible coût de mise en oeuvre. Le programme de lutte subventionné contre les thrips a permis de limiter fortement l'impact des dégâts dans plus de 90% des cas de 2 500 hectares traités tout en préservant l'entomofaune utile. La technique de badigeonnage a été largement adoptée par les agriculteurs. Il s'agit toutefois d'un traitement chimique basé sur l'utilisation d'un seul produit. D'autres moyens de lutte complémentaires ou de substitution sont en cours d'évaluation. (Résumé d'auteur