Nouvelles recherches en Côte-d'Ivoire sur Eriophyes guerreronis K., acarien ravageur des noix du cocotier

L'Eriophyidae Eriophyes guerreronis est apparu en Côte-d'Ivoire en 1975 simultanément en plusieurs points de la cocoteraie dans le Sud-Est du pays. Ses attaques s'étendent d'année en année. Il apparaît que les dégâts concernent principalement la réduction du coprah/noix qui est de l'ordre de 15 p. 100 sur le cocotier (Grand Ouest Africain : GOA) et de l'ordre de 7 p. 100 sur l'hybride Port-Bouët 121 (Nain Jaune x Grand Ouest Africain) dans des conditions particulières. Une étude sur la sensibilité de différentes variétés montre que le cocotier GOA et le Nain Jaune Malaisie sont très sensibles alors que l'hybride entre ces deux cocotiers, ainsi que d'autres variétés comme les Grands de Malaisie et de Tahiti et également le Nain Rouge Cameroun, ont un meilleur comportement vis-à-vis de E. guerreronis. Des résultats d'essais de doses et de fréquences d'applications de pesticides en pulvérisation comme le chinométhionate, le monocrotophos, le cyhexatin, le fenbutatin sont donnés. Les trois premiers d'entre eux donnent des résultats intéressants pour des doses de 40 à 80 g de m.a./hl et des fréquences d'application de 3 à 9 semaines. Mais c'est la lutte microbiologique qui paraît devoir, dans l'avenir, présenter le plus d'intérêt économique. Le Glass House Crop Institute, qui collabore avec l'IRHO pour la recherche de germes pathogènes d'E. guerreronis, a découvert en 1978 deux souches de champignons : Hirsutella thompsonii et Verticilium lecanii qui seront prochainement expérimentée