Contribution à la mise au point d'une lutte biologique contre Coelaenomenodera. Introduction en Côte-d'Ivoire de parasites larvaires d'hispines

Lorsque Coelaenomenodera, l'ennemi le plus important du palmier à huile en Afrique de l'Ouest, entre dans une phase de multiplication intensive, ses générations très marquées ne se recouvrent plus, ce qui entraîne une nette diminution de l'efficacité de ses parasites larvaires, d'autant plus que les jeunes larves (1er et 2e stades) ne sont pas ou peu parasitées. On a donc tenté de combler cette lacune dans le complexe parasitaire de ce ravageur en introduisant des parasites de diverses espèces d'Hispines s'attaquant aux palmiers ou cocotiers. Ainsi, à la suite de plusieurs missions, des parasites furent importés des Nouvelles-Hébrides (Pediobius parvulus Ferr.), de Colombie (Bracon sp. et Tetrastichus sp.), de Malaisie (Pediobius parvulus Ferr. et Sympiesis javanica Ferr.). L'élevage au laboratoire de ces parasites est plus ou moins aisé suivant les espèces. Les lâchers dans différentes palmeraies n'ont permis d'obtenir que l'installation de Pediobius parvulus (souche des Nouvelles-Hébrides) mais la population de ce dernier est toujours très faible et son rôle dans la limitation des foyers de pullulation de Coelaenomenodera est par conséquent nul; comme il ne s'attaque qu'aux larves âgées du ravageur, il entre en compétition directe avec les parasites larvaires locaux qui sont en outre mieux adaptés aux conditions climatique