Epidémiologie des infestations du bétail par les tiques

A l'aide d'exemples empruntés à la biologie de Boophilus microplus, Rhipicephalus appendiculatus et Amblyomma variegatum sont passés en revue les facteurs intervenant sur les variations des pourcentages de survie à chaque stade de la tique, soit sur le terrain (rôle des facteurs écologiques au niveau de la végétation) soit sur l'hôte (activité saisonnière des tiques, résistance de l'hôte perturbant la fixation et le repas). Le sens de l'évolution numérique d'une population de tiques sur un bétail en place dans des pâturages donnés dépend de la conjonction de ces facteurs, modifiés par les pratiques agronomiques, zootechniques et sanitaires de l'éleveur. La surveillance de cette évolution numérique des tiques et les décisions d'intervention contre elles, dans la perspective d'une lutte intégrée contre les parasites par le moyen d'une utilisation ménagée des acaricides, font intervenir la notion de charge moyenne en tique par tête de bétail, avec évaluation de la charge minimale nécessaire à l'entretien du jeu des prémunitions naturelles vis-à-vis d'un agent pathogène par primo-infections précoces, et la notion de charge maximale acceptable, à partir de laquelle les effets négatifs des tiques sur la production de viande et de lait sont de plus en plus marqués. (Résumé d'auteur