Coton : il faut se remuer

Les phénomènes de résistance de certains insectes ravageurs du cotonnier à certains insecticides se confirment en Afrique francophone, avec Helicoverpa armigera et les pyréthrinoîdes au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. La production mondiale est en baisse. Elle est inférieure à la consommation. La baisse des cours mondiaux se répercute de manière très inégalitaire sur les producteurs des différents pays cotonniers. Un déstockage très important de la Chine est attendu. Par ailleurs, le coton enregistre une perte sérieuse de sa part sur le marché des fibres textiles depuis le début des années 90. Face à ces perspectives moroses sur la compétitivité du coton, les réactions restent rares. Seuls quelques pays (Etats-Unis, Inde, Afrique du Sud) se sont lancés dans des actions concrètes de défense de l'image du coton. Dans le domaine de la qualité, il est recommandé de réduire le nombre de variétés cultivées dans un pays. L'affichage sur chaque balle des données de classification par les appareils modernes se généralise dans certains grands pays producteurs, alors que la plupart des pays en développement en sont loin. L'amélioration de la production est surtout à l'actif des pays économiquement développés, par l'intermédiaire des variétés transgéniques en particulier. L'Afrique francophone subit une stagnation voire une régression des rendements. Le défi de la mise au point de techniques culturales plus adaptées aux contraintes des paysans africains est hypothéqué par l'évolution institutionnelle des filières et la faillite de certains systèmes de recherch