La maîtrise des maladies de la canne à sucre à la Réunion : un effort continu de lutte depuis plus de soixante ans

Depuis 1929, date de la création de la Station d'Essai qui deviendra le CERF, des efforts constants ont été faits pour éliminer, au cours du processus de sélection variétale, les cannes présentant une sensibilité aux principales maladies. C'est ainsi que la mosaïque de la canne à sucre, qui ravageait les plantations à la fin des années 1920, a disparu, que la morve rouge, la rouille, le charbon, la gommose, l'échaudure des feuilles n'ont plus qu'une incidence insignifiante dans les plantations. Ces résultats sont le fruit d'une politique délibérée de la Station d'Essai, puis d'une collaboration fructueuse entre sélectionneurs du CERF et phytopathologistes du CIRAD. Parallèlement, des mesures draconiennes au niveau de l'introduction de variétés nouvelles et de géniteurs via la quarantaine du CIRAD à Montpellier et celle du CERF à la Réunion ont empêché jusqu'ici l'arrivée de graves maladies comme le virus de la maladie de Fidji ou le mildiou. Actuellement, des résultats prometteurs dans la recherche de gènes de résistance assistée par marqueurs moléculaires laissent espérer une efficacité accrue dans le processus de création variétale en liaison avec la résistance aux maladies. (Résumé d'auteur