Développement d'outils d'aide à la gestion des aménagements hydro-agricoles en appui aux organisations paysannes. Rapport de mission d'appui à la composante GTOSFI du PSI CORAF (mission du 22.2 au 15.3 1998 - Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger)

En Afrique de l'Ouest l'irrigation est encore peu développée. Elle ne représente que quelques millions d'hectares et son développement est un phénomène récent puisque la quasi totalité des aménagements hydro-agricoles ont été réalisés après les indépendances. A la différence d'autres parties du monde, comme l'Asie, l'Afrique de l'Ouest ne peut pas s'appuyer sur une longue expérience. Elle n'a pas bénéficié des ajustements historiques qui après plusieurs centaines d'années permettent de considérer l'irrigation comme un fait de civilisation. Si après quelques 15 à 20 années d'expérience les résultats économiques de l'irrigation dans le Sahel ne répondent pas aux attentes escomptées c'est, en partie, parce que l'on attendait trop et trop vite de l'irrigation. Dans cette région, l'agriculture irriguée des pays de la zone sahélienne contribue pour 14% de la production céréalière. Cette même contribution ne représente plus que 4% dans les pays de la zone tropicale humide. Le rythme d'accroissement de l'irrigation est très largement en baisse par rapport à ce qu'il était entre 1960 et 1980. Il reste bien inférieur aux besoins alimentaires nouveaux induits par la croissance démographique. Les bailleurs de fonds justifient leur réticence à investir dans ce secteur par la faiblesse des performance