Rapport de mission de phytopathologie, Nagua Agroindustrial S.A. ,19-27 juillet 1999, République Dominicaine, cocotier.

Ce document constitue le rapport de la quatrième visite du phytopathologiste du Programme cocotier du Cirad sur les cocoteraies de la Société Nagua AgroIndustrial, S.A. La plantation de Hato Mayor, sur laquelle le taux de Phytophthora était le plus élevé (60 % sur plus de 700 hectares), a subi de plein fouet les ravages du cyclone George, en septembre 1998, et ne compte plus désormais que 15 % de la population d'origine. Les travaux y sont désormais arrêtés. Les efforts se portent donc sur la plantation de La Totuma, proche de la ville de Nagua. La progression de la pourriture du coeur, due à Phytophthora palmivora, se ralentit et on peut commencer à y voir les effets de la première campagne de traitement à l'Aliette, malgré une recrudescence de la maladie d'avril à juin 1999. Cette recrudescence est liée à l'important pic de pluviosité de novembre 1998. La seconde campagne de traitement, préconisée au cours de la mission précédente, n'a pas pu être achevée avant ce pic, pour diverses raisons logistiques qui sont évoquées dans ce rapport. Il importe désormais de mettre en place des essais d'accompagnement, dont un premier protocole a été proposé au cours de la mission. La prochaine mission, prévue en janvier ou février 2000, permettra de dresser le bilan des différents traitements réalisés et définira la suite des opérations à conduire. L'expert considère que, la situation sanitaire s'améliorant, il convient de suivre plus attentivement les itinéraires techniques préconisés par les agronomes. Une mission d'un expert en agronomie, devrait donc être envisagée dans le courant de l'année 2000. En marge de la mission proprement dite, une prospection a été réalisée sur la partie nord de la République Dominicaine, afin d'y évaluer la dispersion du jaunissement mortel, venu de Haïti. Le front oriental de progression de la maladie se situe toujours à Cabarete, comme il y a plus de vingt ans. Le jaunissement mortel est actif dans la zone touristique comprise entre Lupéron, à l'ouest, et Sosua à l'est, mais il ne progresse pas de façon épidémique vers les zones orientales. Des éléments climatiques, topographiques, ainsi que la discontinuité de la cocoteraie, peuvent expliquer cette situation, sans toutefois apporter de réponses satisfaisantes. (Résumé d'auteur