peer reviewedMême si Lawrence Venuti considère la préface de traducteur comme un outil potentiel pour « démystifier l’illusion de la transparence » et rendre le traducteur davantage visible, force est de constater que les traducteurs prennent rarement la parole en tant que traducteurs-préfaciers (les raisons qui expliquent cette réalité sont variées, de la politique de la maison d’édition au degré de complexité du texte source en passant par la renommée du traducteur). Il est d’autant plus intéressant de se pencher sur ces exceptions, pour en analyser le contenu et surtout les fonctions. À partir d’un corpus de cinq cents œuvres de littérature germanophone traduites en français, je procède à une lecture critique de la vingtaine de préfaces ...