Le focus attentionnel dans la thérapie par exposition : le rôle de l'imagerie schématique et non schématique

Le but de ce mémoire est d'investiguer le rôle de l'imagerie schématique et non schématique dans la thérapie par exposition. En effet, les recherches montrent des résultats contradictoires sur le rôle de la distraction (versus le focus attentionnel) dans les thérapies par exposition. Le modèle de Foa et Kozak (1986) ainsi que le modèle de l'apprentissage par inhibition suggèrent que la distraction durant les thérapies par exposition a un effet délétère sur l'efficacité de celles-ci. A l'inverse le modèle de Rachman (1976) suggère que la distraction peut avoir un effet bénéfique sur l'efficacité de ces thérapies. De plus, la méta-analyse de Podină et al. (2013) investiguant le rôle du focus attentionnel dans les thérapies par exposition n'a rapporté aucun effet délétère quant au rôle de la distraction durant les thérapies par exposition. L'expérience présentée dans ce mémoire fait suite à la précédente étude réalisée par Dethier et al. (2015). Deux hypothèses principales ont été avancées : (1) la nature des concepts activés a un effet sur la diminution de la détresse au moment de l'exposition, (2) la nature des concepts activés joue un rôle sur le maintien de la réduction de la détresse à long terme. Afin de tester ces hypothèses, trois conditions "Imagerie" ont été créées : (1) imagerie schématique, (2) imagerie non schématique à valence négative et (3) imagerie non schématique à valence positive. Selon la condition qu'il leur était attribuée, les participants à cette étude devaient se représenter mentalement différents mots tout en étant exposés à des images d'araignée ainsi qu'à des images neutres. Cette étude se déroulait en deux séances durant lesquelles des mesures physiologiques et auto-rapportées ont été effectuées à plusieurs reprises. Une mesure comportementale a également été réalisée à la fin de la seconde séance. Nos résultats n'ont permis de confirmer que notre première hypothèse. En effet, la condition "imagerie non schématique à valence positive" a montré une diminution de la détresse plus importante que les deux autres conditions lors de l'exposition. Cependant, contrairement à ce qu'avance notre seconde hypothèse, les trois conditions ont montré un retour de la détresse similaire.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 201