Etude de la sensibilité d’une analyse linguistique quantitative du langage spontané et semi-spontané chez un patient aphasique

A l’heure actuelle (2015) les batteries francophones d’évaluation des troubles langagiers aphasiques exploitent peu les épreuves de langage spontané. Or de nombreuses études récentes ont mis en évidence que l’analyse quantitative de ce type d’épreuves apportait des informations fines et complémentaires sur le profil langagier des patients présentant une atteinte neurologique. Cette étude a pour objectif d’étudier l’efficacité d’une analyse quantitative aux épreuves de langage spontané proposées dans la batterie d’évaluation BETLA (de Partz & Boisson, en préparation). Ce travail a permis par ailleurs de participer aux travaux de normalisation de la batterie d’évaluation conçue par de Partz et Boisson (en préparation) en vue de sa future publication. Les quatre épreuves de langage spontané de la BETLA (de Partz & Boisson, en préparation) (deux récits au départ d’une séquence d’images, un récit autobiographique et un discours argumentatif induit par une question ouverte) ont été proposées à un patient aphasique ainsi qu’à cinq sujets contrôles appariés en âge, en sexe et en niveau scolaire. Après avoir retranscrits leurs productions, une analyse approfondie de cette expression spontanée a été effectuée au vu des critères pertinents décrits dans la littérature. Les résultats ont montré que l’analyse quantitative des épreuves de langage spontané de la BETLA (de Partz & Boisson, en préparation) mettait en évidence des informations pertinentes et complémentaires à une évaluation standard des troubles aphasiques. En vue de la normalisation de cette épreuve et pour rendre l’évaluation plus puissante, il sera nécessaire de reproduire cette étude à plus grande échelle avec un groupe témoin plus important.Master [120] en logopédie, Université catholique de Louvain, 201