Vivre seul : premières expériences pour des jeunes majeurs ayant été aidés par l'Aide à la Jeunesse. Etude qualitative

Différents constats alarmants sont émis par les travailleurs sociaux concernant, les jeunes majeurs. Certains jeunes adultes qui sont passés par l'Aide à la Jeunesse rencontrent de grandes difficultés lors de ce passage à la majorité. Cette étude exploratoire a pour but de mettre en avant le vécu des jeunes ayant été aidé par l'Aide à la Jeunesse, durant leur premières expériences d’autonomie en appartement. Quatre jeunes bruxellois, qui ont entre dix huit et vingt ans, ont participé à l'étude. Leur propos ont été recueillis sous forme d'entretiens semi directifs et ils ont été analysés via l'analyse interprétative phénoménologique (IPA). Les résultats montrent que ces jeunes sont pris dans quelque chose de sociétal qui les dépassent. L’héritage primaire Néanmoins, certaines caractéristiques plus individuelles ressortent aussi, ces jeunes apparaissent comme tiraillés entre une envie d'émancipation et une crainte de la vie d'adulte. Ils ont envie de plus de liberté et en même temps se sentent seuls. Ils sembleraient qu’il n’est pas une bonne estime de soi, qu’ils vivent aussi une certaine anxiété. Ils ont du mal a gérer leurs émotions et à établir des relations. Malgré, ces différentes difficultés ces jeunes avancent, cette étude montrent que la spiritualité peut être un levier lors de ce passage à la majorité. Enfin, ils ont mis en avant que la disponibilité, la présence des travailleurs, le fait que l’accompagnement puisse durer après la majorité ainsi que la création d’un lien particulier avec un travailleur social sont des points important dans la relation d’aide. Cette étude ne se concentre que sur des jeunes bruxellois et le nombres de participants est restreint. Il serait intéressant de pouvoir étudier cette question à plus grande échelle et au niveau national. Néanmoins, une évolution des pratiques et des formations pour les professionnels semblent nécessaires pour pouvoir aider au mieux ces jeunes, cela ne peut se faire sans l’appui des pouvoirs publics.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 2015La diffusion de ce mémoire n'est pas autorisée par l'institutio