Etude des liens entre inhibition cognitive, dénomination rapide et lecture

La littérature actuelle montre clairement que les enfants d’âge préscolaire présentant des difficultés en dénomination rapide sont davantage à risque de développer un trouble sévère et spécifique lors de l’apprentissage de la lecture. La nature des processus qui sous-tendent le lien entre dénomination rapide et lecture sont encore débattus, mais il est fort probable que plusieurs composants y participent. Dans ce travail, nous nous sommes intéressées à ce lien en ajoutant à la relation une dimension exécutive, l’inhibition cognitive. Cette étude a eu pour objectif d’investiguer les liens entre dénomination rapide, inhibition cognitive et lecture en proposant des tâches diverses à un groupe d’enfants dyslexiques, un groupe contrôle en âge de lecture et un groupe contrôle en âge de lecture. Emettant l’hypothèse de difficultés d’inhibition chez les enfants dyslexiques, nous avons analysé cette capacité en regard des capacités en dénomination rapide et en lecture. Les analyses statistiques intergroupes et corrélationnelles ont mis en évidence des liens étroits entre les trois variables. En outre, les résultats montrent que les participants dyslexiques présentent davantage de difficultés d’inhibition que leurs pairs mais uniquement en contexte écologique de lecture. Ces données prouvent une nouvelle fois les liens étroits entre la logopédie et la neuropsychologie et ouvrent de nouvelles perspectives de prise en charge de la dyslexie.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 201