Les interrelations entre la perspective d'avenir et l'apprentissage informel : le rôle du climat d'apprentissage au sein d'une école

Objectif : A partir de la littérature majoritairement anglophone et concentrée sur le monde des organisations, nous nous sommes questionnés sur les facteurs influençant l’apprentissage informel en milieu professionnel dans l’optique de vérifier si ces théories pouvaient être transposées à la sphère scolaire. Pour ce faire, nous avons fait le choix de développer, d’un côté, le climat d’apprentissage approfondi par la dimension de la sécurité psychologique et de l’autre, la perspective d’avenir. Méthodologie : 145 professeurs issus de divers établissements secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été interrogés via un questionnaire en ligne. Celui-ci a été conçu sur base de différentes échelles élaborées par Froehlich et al. (2014b), Lang et Carstensen (2002), Nikolova et al. (2014) et Edmondson (1999). Nous avons récolté les perceptions des enseignants concernant les interrelations entre l’apprentissage informel et la perspective d’avenir professionnel ainsi que l’effet modérateur du climat d’apprentissage sur la relation précitée. Résultats : Nous avons découvert que la perspective d’avenir en termes d’opportunités a une influence significative et positive en tant que facteur personnel sur l’apprentissage informel. Quant aux facteurs organisationnels, notre étude a mis en évidence que la sécurité psychologique et la prévention des erreurs ont, non seulement, un effet direct significatif sur ce type d’apprentissage mais aussi, un effet modérateur significatif sur la relation perspective d’avenir - apprentissage informel. Originalité / valeur : Ces observations nous ont permis de découvrir que la première dimension prônant la confiance dans l’équipe et contribuant à oser prendre des risques interpersonnels dans l’apprentissage est présente au sein du corps professoral. La deuxième met en évidence que les professeurs tentent, plutôt, de cacher leurs erreurs quand ils estiment que le climat d’apprentissage ne dispose pas d’une gestion constructive des erreurs. La peur à l’idée d’en commettre, de les admettre ou d’en parler ouvertement peut s’expliquer par une série de facteurs externes dont notamment, les pressions liées aux diverses injonctions de pilotage du système éducatif, celles des parents ou encore à l’image peu valorisée de la profession.Master [120] en sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 201