Analyse de l'impact du bilinguisme sur le développement du langage oral des enfants de troisième maternelle : ville de Bruxelles

Ce travail a pour objectif d’examiner l’impact du bilinguisme sur le développement du langage oral des enfants de troisième maternelle. Les participants de l’étude étaient des enfants âgés de quatre ans et demi à cinq ans et demi, scolarisés dans la ville de Bruxelles. La plupart des enfants étaient issus de l’immigration. Des tests évaluant les différents niveaux de langage oral leurs ont été proposés : la phonologie, le lexique et la morphosyntaxe ont été évalués sur le versant expressif et réceptif durant les mois de septembre-octobre 2015. Deux groupes ont été créés parmi les participants pour permettre de réaliser les analyses : un groupe d’enfants bilingues et un groupe d’enfants monolingues. Ceci a permis de mettre en évidence un avantage significatif du groupe d’enfants monolingues sur le groupe d’enfants bilingues pour la quasi-totalité des épreuves de langage oral proposées. Au niveau de la phonologie, cet avantage était partiellement retrouvé dans les différentes recherches scientifiques consultées au préalable. Au niveau du lexique, l’avantage des enfants monolingues retrouvé était attendu. Finalement, au niveau de la morphosyntaxe, les résultats obtenus correspondent à une partie de ce qui a été trouvé dans d’autres recherches. Une analyse des caractéristiques influençant le développement du langage oral dans la population des enfants bilingues a également été menée. Il s’agissait de déterminer si des facteurs comme le statut social de la langue maternelle de la famille, la quantité d’input en français et le langage parlé par la mère pouvaient influencer la maitrise du langage oral des enfants bilingues. Cette section n’a pas montré de résultats significatifs contrairement à ce qui était attendu en consultant la littérature scientifique. Les différents résultats obtenus dans ce travail sont intéressants à prendre en compte pour prévenir au mieux les potentielles difficultés scolaires qui pourraient apparaître au sein de cette population.Master [120] en logopédie, Université catholique de Louvain, 201