Etude de l’efficacité de la musique relaxante sur la régulation des émotions

De nombreuses recherches ont démontré la capacité de la musique à réguler les émotions. Parmi ces études, nous pouvons citer celle menée par Thoma, Ryf, Mohiyeddini, Ehlert et Nater (2012) où ils ont prouvé que quand les gens en ont la possibilité, ils préfèrent écouter un morceau de musique congruent émotionnellement à la situation dont ils font l’expérience. De leur côté, Sandtrom et Russo (2010) ont montré que le fait d’écouter un morceau de musique possédant une valence positive et un arousal faible constitue la méthode la plus efficace pour réguler ses émotions grâce à la musique. L’objectif précis de ce mémoire est de montrer que le fait d’écouter un morceau de musique relaxant selon les critères de Sandstrom et Russo (2010) constitue une méthode plus efficace que le fait d’écouter un morceau de musique personnel pour réguler des émotions négatives. Nous avons également souhaité vérifier que le fait d’écouter un morceau de musique relaxant est plus efficace que le silence pour atteindre ce but. Afin de tester ces deux hypothèses, nous avons mis en place un cadre expérimental impliquant une situation d’inconfort émotionnel suivi d’une situation de relaxation par la musique ou le silence. Nos résultats ont montré un niveau d’arousal significativement plus bas après la pause relaxante chez les participants ayant écouté un morceau de musique relaxant par rapport à ceux ayant écouté un morceau de musique personnel ainsi qu’une baisse significative des affects négatifs entre le visionnage de la vidéo et la pause en faveur de la condition de musique relaxante. Ceci suggère que sur au moins deux aspects de la régulation des émotions, la musique relaxante s’est révélée être un outil plus efficace que la musique personnelle dans l’atteinte d’un tel but. En revanche, aucune différence significative n’a été mise en valeur par nos résultats entre les participants ayant été soumis à un morceau de musique relaxant et ceux ayant été soumis au silence. Enfin, nos résultats ont montré l’impact de certaines caractéristiques individuelles telles que le genre, la personnalité ou encore les compétences émotionnelles et verbales sur l’effet de la musique sur la régulation des émotions.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 201