L’obsolescence programmée : L’impact des informations liées à la durée de vie du produit sur les attitudes des consommateurs

Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver avec un appareil électronique qui cesse, mystérieusement, de fonctionner juste à l’expiration la fin de la garantie? Il se pourrait fortement que vous soyez en présence d’une technique utilisée par les fabricants se nommant « obsolescence programmée ». Selon Latouche (2012), ce mécanisme, dit secret, serait à la base de notre société de consommation et par conséquent du développement économique occidental. En effet, en limitant la durée de vie des produits, l’obsolescence programmée permet ainsi la production et le renouvellement rapide des biens. En outre, ce processus a été accompagné par l’accroissement de deux instruments fondamentaux que sont le crédit et la publicité (Dannoritzer, 2010). C’est à partir de cette triple association, que notre société a basculé dans un univers de surconsommation. Cependant, cette consommation de masse liée à l’obsolescence programmée engendre d’importantes conséquences d’ordre environnemental, social et aussi économique, qui ne peuvent être davantage négligées (Centre Européen de la Consommation & Zentrum für Europäischen Verbraucherschutz, 2013; & Dejong, 2013). C’est dans ce cadre que, la lutte contre l’obsolescence programmée a vu le jour. Malgré l’absence, flagrante, de textes légaux internationaux traitant directement le phénomène de l’obsolescence planifiée, ce sujet commence à prendre davantage d’ampleur dans la sphère politique (EESC, 2013). A côté de cela, différents groupes altermondialistes émergent aussi pour dénoncer les méfaits de l’obsolescence planifiée et combattre ces maux (Centre Européen de la Consommation & Zentrum für Europäischen Verbraucherschutz, 2013). Mais à ce jour le constat reste sans appel, les moyens mis en place pour lutter contre ce phénomène restent trop faibles pour pouvoir renverser la tendance.Master [120] en sciences de gestion, Université catholique de Louvain, 201