Éducation à la philosophie et la citoyenneté (EPC) à l’école secondaire : objectifs officiels et exigences théoriques à l’épreuve des difficultés, contraintes et perceptions des enseignants

En septembre 2017, un cours de philosophie et de citoyenneté fera son apparition à l’école secondaire de l’enseignement officiel. Les difficultés, contraintes et perceptions des professeurs de religion et de morale, premiers concernés par cette réforme et prioritaires pour délivrer le nouveau cours, mettent en évidence divers obstacles susceptibles de freiner la rencontre des objectifs affichés. Les principaux obstacles identifiés par les enseignants sont le manque de temps, le manque de reconnaissance et la difficulté à concilier les modalités de mise en œuvre avec les exigences de la discipline et du législateur. S’y ajoutent les défis posés par l’étendue des savoirs et des compétences requis, l’ambiguïté d’une représentation vague et partielle de la citoyenneté, les subtilités de la neutralité propre à l’enseignement officiel… Les enseignants apparaissent largement démotivés et, selon eux, cela tiendrait surtout à la dégradation de leurs conditions de travail et nettement moins à la mise en cause de leurs convictions philosophiques ou spirituelles, religieuses ou laïques.Master [120] en sciences politiques, orientation générale, Université catholique de Louvain, 201