Dans quelle mesure la perception des enseignants vis-à-vis de la position sociale des élèves réussissant leur CE1D avec un seuil de 55% influence-t-elle l'orientation de ceux-ci?

L’importante médiatisation des résultats de l’enquête PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves) a mis en exergue les failles du système scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Ainsi, depuis 1990, nous pouvons observer une période d’effervescence des politiques éducatives en Fédération Wallonie-Bruxelles dont la volonté est d’améliorer le système éducatif tant au niveau de l’équité que de l’efficacité par la mise en place de différents dispositifs de régulation tels que la production d’indicateurs d’enseignement, la mise en place d’évaluations externes communes certificatives dans le fondamental et dans le secondaire en relation avec les socles de compétences… (Mangez, Maroy, Cattonar , Delvaux, & Mangez, 2009). L’objectif est d’enrayer les inégalités scolaires faisant ainsi évoluer le concept d’égalité de méritocratie à l’égalité des acquis. L’objectif de ce présent mémoire est d’étudier les effets d’une réussite au CE1D avec un seuil de 55% sur la trajectoire scolaire du jeune. Nous nous interrogeons quant à l’orientation des élèves de troisième général qui ont obtenu un seuil de 55% à au moins deux des épreuves externes communes. Ce questionnement a suscité d’autres questions. L’égalité des acquis permet-elle aux jeunes de poursuivre dans les filières prestigieuses sans subir des orientations vers des filières de relégation ? Comment les élèves parviennent-ils à poursuivre leur scolarité avec ce seuil ? Sur base de quels facteurs les enseignants orientent-ils ces élèves vers les filières de relégation ? Pour tenter d’apporter des éléments de réponse à notre questionnement, nous avons réalisé une recherche qualitative auprès de 2 établissements de la FWB situés sur la commune d’Anderlecht. Cette étude hypothético-déductive se base sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès des enseignants et des élèves de l’enseignement secondaire. Master [120] en sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 201