Comment les entreprises peuvent-elles appliquer les principes de l’open innovation afin de stimuler leur capacité à innover à partir du cas L’Oréal ?

Depuis la dernière décennie, les entreprises font face à d’importantes transformations : la mondialisation, la demande d’interactivité avec le client, l’arrivée massive des nouvelles technologies de l'information et des communications, la consommation collaborative. Dans ce contexte économique en pleine période de mutation, où les positions concurrentielles sont régulièrement remises en cause, les managers envisagent à la fois l’implémentation de nouvelles stratégies et la recherche de nouvelles sources d’avantage concurrentiel. Ces tendances inattendues, couplées à l’émergence du numérique, secouent les entreprises traditionnelles. De nouveaux modèles économiques font progressivement leur apparition. Conçu au début des années 2000, un concept vise à rassembler différentes parties prenantes de l’entreprise, internes comme externes, autour de projets collaboratifs : l’open innovation. C’est d’ailleurs dans ce contexte que les entreprises décident d’élargir leur réseau de relations, en modifiant leurs frontières organisationnelles. Il est évident que digitalisation est l’une des sources les plus importantes de changement dans le monde actuel. L’industrie du cosmétique n’y échappe pas et est confrontée à l’apparition de nouveaux modèles de beauté ainsi qu’à la maturité des marchés européens et nord-américains. Compte tenu de ces phénomènes et du fait que la beauté n’est pas unique, le digital peut aider les marques à répondre à la grande diversité des attentes. Il s’agit d’un virage indispensable afin de ne pas se faire devancer par les start-ups qui sont en passe de bouleverser le secteur. Cette révolution numérique a naturellement un impact sur le comportement d’achat des consommateurs ainsi que sur la façon dont ils s’approprient l’information et la publicité. De plus en plus exigeants en termes de personnalisation et de rapidité, ils se tournent désormais vers le modèle de l’e-commerce pour réaliser leurs achats. On note également qu’internet joue un rôle majeur sur le marché des cosmétiques dans lequel la recommandation communautaire ne cesse de prendre de l’importance. En facilitant l’accès et le partage des connaissances, internet et les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’open innovation. Alors que ces changements amènent des implications fondamentales, les grandes entreprises sont souvent considérées comme des géants qui ont des difficultés à avancer. C’est pourquoi Jean-Paul Agon, le Président-Directeur Général de L'Oréal, a fait de l’année 2010 « l’année digitale » pour le groupe. Au fil du temps, l’entreprise transforme son modèle économique au gré des innovations digitales qui représentent des opportunités extraordinaires pour renforcer sa position de leader mondial de l'industrie cosmétique. Le but de ce mémoire est de comprendre comment de grandes entreprises comme L’Oréal peuvent réussir dans la révolution numérique et surmonter les challenges stratégiques que cela implique.Master [120] en Ingénieur de gestion, Université catholique de Louvain, 2017La diffusion de ce mémoire n'est pas autorisée par l'institutio