Comment prévenir plutôt que guérir les entreprises de petite taille en difficulté ?

Plusieurs années consécutives, le chiffre fatidique de 10.000 faillites a été dépassé pour notre petit pays. La plupart des études concernant les faillites sont de type quantitatif et se penchent sur les conséquences liées aux grandes entreprises en difficulté. Cependant, le tissu économique belge est essentiellement composé de petites entreprises. En conséquence, la question de recherche du présent travail porte sur « Comment prévenir plutôt que guérir les entreprises de petite taille en difficulté ? ». Afin d’analyser la problématique, il est important d’avoir des témoignages. Nous avons constaté que peu d’information de ce type était disponible. C’est dans ce but que des entretiens avec des entrepreneurs en difficulté et des experts amenés à les rencontrer ont été réalisés. D’après les informations recueillies, il s’avère que les entreprises en difficulté courent à toute vitesse vers la faillite. En effet, dans de nombreux cas, il y a un effet boule de neige qui s’enclenche. Les problèmes en entrainent d’autres, et ce, de plus en plus vite. En parallèle à ce phénomène, les dirigeants d’entreprise ne demandent pas facilement de l’aide et se décident à le faire bien souvent trop tard. Ce constat porte à croire qu’il est bien nécessaire d’agir en amont des difficultés. Plusieurs pistes de solutions proposées vont dans ce sens. Certains entrepreneurs n’ont que peu ou pas de formation en gestion, il y a lieu de revoir les exigences en la matière. Un plan financier est exigé, mais n’est pas vérifié lors de la création de l’entreprise, il n’est utilisé qu’en cas de problèmes afin de déterminer les responsabilités. Revoir les exigences du plan financier en veillant à ce qu’il soit plus orienté « aide » plutôt qu’ « outil de sanction » serait également une piste. Lors de l’analyse des données récoltées dans le cadre de différents entretiens, des besoins criants en matière de suivi de la gestion courante sont apparus. D’une part, le rôle du professionnel du chiffre en la matière a été fort critiqué. En vue de préconiser des pistes de solutions, il y a lieu de repenser le rôle du professionnel du chiffre, de voir dans quelle mesure des tableaux de bord adaptés peuvent être mis en place et de voir comment mettre sur pied un système de détection plus anticipatif.Master [120] en sciences de gestion, Université catholique de Louvain, 201