Le transmédia storytelling comme stratégie promotionnelle d'un univers narratif de fiction

L’intérêt de ce travail sera de comprendre comment et pourquoi le transmédia storytelling est utilisé en tant que stratégie promotionnelle d’un univers narratif de fiction. La méthodologie choisie s’organise en deux temps : une phase d’entretiens exploratoires suivie d’une enquête par questionnaire. L’analyse du cas Harry Potter nous a permis d’élaborer trois hypothèses : Premièrement, il existe un lien entre la promotion d’une oeuvre littéraire par une stratégie transmédia storytelling et le succès qu’elle rencontre auprès du public (hypothèse 1). Les premières motivations, derrière le développement de ces extensions TS, restent principalement économiques. Pourtant, une marque audiovisuelle qui choisit le transmédia storytelling assure sa place dans un espace médiatique surchargé par des franchises à succès. Cette nouvelle forme de divertissement génère un intérêt important et grandissant auprès du public. Deuxièmement, les extensions transmédia storytelling sont pleinement consommées par un public de niche (hypothèse 2). Pour notre échantillon de 900 personnes, seulement le tiers participe aux activités exploratoires et productives instaurées par la franchise et par les fans. Pourtant, nous nous voyons dans l’impossibilité de proposer un profil sociodémographique susceptible de correspondre aux individus participants pleinement aux extensions TS. Enfin, le transmédia storytelling comme pratique de consommation de la culture influence le comportement du lecteur sur des plateformes interactives et collectives (hypothèse 3). Le TS fait appel à l’aptitude des usagers à participer et à enrichir un univers fictionnel. Il participe à l’émergence de trois nouvelles pratiques : la socialisation, l’appropriation et le partage. L’influence du TS sur ces activités, essentiellement collectives, se trouve freinée par la volonté de la majorité de notre échantillon de garder une dimension intime à ces activités.Master [120] en communication (Mons), Université catholique de Louvain, 201