La dynamique européenne permet-elle d’atteindre les objectifs fixés par l’Union Européenne en matière d’environnement en Arctique ?

Resté inexploité pendant des siècles, tous les regards se tournent aujourd’hui vers l’Arctique. La fonte des glaces, due majoritairement au réchauffement climatique, a rendu possible l’ouverture de nouvelles voies navigables et facilité l’accès aux sous-sols, gorgés de pétrole, de l’Arctique. Selon les estimations, la région abriterait peut-être même l’une des plus grosses réserves d’hydrocarbures et de minerais encore au monde. L’arctique s’étend sur 25millions de km², c’est-à-dire, deux fois la taille de l’Europe. Son envergure et la quantité de richesses qu’il pourrait renfermer, expliquent pourquoi, en l’espace de quelques années, l’Arctique est devenu un enjeu international majeur. Etats Unis, Groenland, Norvège, Russie, tous les pays riverains se disputent la région et ce ne sont pas les seuls. D’autres veulent, aussi, leur part du gâteau comme la Chine et la Corée du Sud, tous deux grands consommateurs d’énergie fossile. Toutefois, l’accroissement des activités dans la région n’est pas sans conséquences. Les tendances actuelles, combinées au réchauffement climatique, menacent non seulement la précieuse faune et flore de l’Arctique, mais mettent également en péril l’équilibre des écosystèmes du reste du monde. De fait, cette région particulière joue un rôle majeur en tant que régulateur climatique mondial et sa disparition pourrait s’avérer dramatique pour la stabilité de la planète. En raison de l’importance de l’Arctique, l’Union Européenne entend être présente dans la région. Au cours de la dernière décennie, elle a ainsi édité de multiples documents en vue de fixer un cadre pour la région. Le dernier en date, « une politique intégrée de l’UE pour l’Arctique » a été publié en avril 2016. Au travers, cette communication, l’UE se place en grande protectrice de l’environnement. Toutefois, « la dynamique européenne actuelle, permet-elle d’atteindre les objectifs fixés par l’UE en matière de politique environnementale en Arctique ? » Telle sera la question traitée au long de ce mémoire.Master [120] en sciences politiques, orientation relations internationales (à finalité spécialisée gouvernance globale et politique internationale), Université catholique de Louvain, 201