Ce mémoire analyse huit écrits intimes féminins du dix-huitième siècle dans une perspective de genre, c’est-à-dire s’appuyant sur la théorie du genre, à travers la notion d’esprit. Son objectif est double. D’une part, démontrer que la notion d’esprit permet de repérer dans les textes sélectionnés des représentations sociales négatives associées au genre féminin. D’autre part, proposer que le geste même d’écriture de l’intime représente potentiellement une stratégie de modification de ces représentations de la part des diaristes féminines. Cette proposition est permise par la spécificité de l’écrit intime féminin : il fait rejoindre genre social et genre littéraire. En exerçant la liberté de définition associée à l’écrit intime, les diariste...