Contredire ouvertement l’Histoire - Etude des mécanismes psychosociaux d’exclusion au sein de la diaspora rwandaise contestataire du pouvoir en place en Belgique

Ce mémoire vise à explorer la reconstruction de soi et la construction du sens attribué aux évènements traumatiques du génocide et de l’exil forcé auprès de la diaspora rwandaise en Belgique. L’analyse réalisée est de caractère psychosocial. En effet, ce mémoire entend étudier les mécanismes psychosociaux nécessaires pour la réabsorption d’un évènement traumatique tel que le génocide de 1994 et l’exil d’une partie de la population. Les mécanismes psychosociaux nécessaires à la reconstruction sont, notamment, la validation de l’expérience vécue, des manifestations d’écoute, de compréhension empathique et d’intégration sociale. Ces mécanismes sont d’autant plus intéressants à analyser au sein de la diaspora en Belgique que cette diaspora se compose de nombreuses voix présentant de multiples versions d’une même histoire. Ces versions dissonantes par rapport à l’histoire officielle peuvent, par contre, donner lieu à un refus de validation sociale qui peut aliéner la personne qui les raconte. Si tel est le cas, quels mécanismes sont alors mis en avant pour donner un sens au vécu de la personne qui a enduré ces évènements mais aussi à ses actions ? Ce mémoire propose de vérifier si les théories psychosociales applicables aux mesures de réconciliation nationale sont pertinentes dans le cadre d’une analyse de la reconstruction de soi et de ses liens sociaux au sein de l’opposition en exil en Belgique.Master [120] en sciences politiques, orientation relations internationales, Université catholique de Louvain, 201