L'effet de la kinésithérapie dans le syndrome d'hyperventilation

Introduction : S’il n’y a pas encore de consensus pour le diagnostic du SHV, il affecte de nombreux patients. De plus, la disparité des traitements indique un manque d’unanimité. L’objectif de cette revue systématique est d’évaluer l’effet de la kinésithérapie dans le SHV. Les résultats ont été comparés avec ceux obtenus dans l’asthme et les « dysfuntional breathing ». Enfin, un protocole de traitement pour la pratique clinique a été proposé. Méthode : Plusieurs bases de données ont été utilisées : PubMed, Pedro, Scopus, ScienceDirect et PsycINFO. La recherche documentaire s’est clôturée le 10 mars 2017. Les études incluses devaient investiguer l’effet de la kinésithérapie chez des patients atteints uniquement d’un SHV. Les critères de diagnostic étaient : être positifs au questionnaire de Nijmegen ou au HVPT. Des études expérimentales et observationnelles en anglais et en français ont été retenues. Résultats : Dix études de qualité variable ont été incluses dans cette revue systématique : cinq RCT dont une étude pilote, une étude contrôlée et quatre études non contrôlées. La rééducation respiratoire a montré une amélioration significative des symptômes associés au SHV, de la qualité de vie et de la fréquence respiratoire. Même si l’anxiété, la dépression et la CetCO₂ semblent s’améliorer, les résultats restent controversés. Conclusion : La rééducation respiratoire semble être la prise en charge la plus optimale dans le SHV. Elle serait composée : d’une éducation thérapeutique du patient, des exercices respiratoires (apnées contrôlées, respiration diaphragmatique), de séance de relaxation et de la poursuite des exercices au quotidien. De plus, l’ajout d’un biofeedback semble apporter un bénéfice supplémentaire. D’autres études seraient nécessaires afin d’appuyer ces résultats et d’approfondir l’effet à long terme de la rééducation respiratoire dans le SHV.Master [60] en kinésithérapie et réadaptation, Université catholique de Louvain, 201