Les formes de socialisation sous le prisme de la « convivialité » au cœur d’associations de services sociaux de proximité : une enquête ethnographique en Maisons Croix-Rouge hennuyères

Ce présent mémoire a pour objet général d’explorer les formes de socialisation qui se développent au sein d’associations de services sociaux de proximité, sur base d’une enquête ethnographique ancrée dans trois Maisons Croix-Rouge hennuyères. L’analyse se déploie en trois parties, à partir d’une perspective théorique inspirée des écrits de G. Simmel et de G. H. Mead et d’une problématisation de l’objet par l’idée commune d’une « convivialité » au sein des espaces associatifs étudiés. Les formes de socialisation qui émergent parmi les bénéficiaires des services sont analysées en premier lieu. Les interactions observées in situ font sens au regard d’un processus de carrière morale en trois étapes que semblent traverser la plupart des usagers recourant aux services – rendant la « convivialité » a priori impossible. Les formes de socialisation qui se développent parmi les volontaires assurant les interventions sont étudiées en deuxième lieu. Les expériences liminales que semblent vivre la quasi-intégralité de ces personnes par leur participation associative mettent la « convivialité » à l’épreuve. Les formes de socialisation qui se constituent entre les volontaires et les bénéficiaires sont explorées plus en détail en troisième lieu. Les attitudes que se manifestent mutuellement ces deux groupes, marquées par des jeux mouvants entre des formes d’intégration et d’exclusion, rendent la « convivialité » fluctuante. Ce mémoire sous-tend ainsi un questionnement sur la capacité des collectifs locaux issus de la société civile à atteindre leur objectif de refonder du « vivre-ensemble » auprès des laissés-pour-compte de notre société.Master [120] en sociologie, Université catholique de Louvain, 201