Influence de la stimulation des neurones miroirs, par le biais de l'observation d'actions motrices langagières, sur la qualité articulatoire de mots chez des sujets sains

Les neurones miroirs, découverts d’abord chez le singe puis chez l’être humain, possèdent la particularité de s’activer non seulement lors de l’observation d’une action motrice mais aussi lors de la réalisation de cette même action. Leur implication, d’une part, dans l’exécution de gestes moteurs et, d’autre part, dans le traitement du langage a été largement démontrée. C’est pour cette raison que notre mémoire a pour objectif d’investiguer l’influence de l’observation d’actions motrices langagières, par le biais de la stimulation des neurones miroirs, sur la qualité articulatoire de mots chez des sujets sains. En vue d’analyser cet impact, nous avons créé une tâche expérimentale basée sur le paradigme d’amorçage langagier. Ainsi, l’amorce, correspondant à l’observation d’un mot rare ou fréquent articulé par un locuteur, était soit identique soit différente du mot à articuler par la suite. La congruence et la fréquence des mots étaient donc manipulées. Les résultats ont mis en évidence un effet de la condition sur le temps de réponse ainsi qu’un effet de la fréquence sur l’amplitude des mouvements labiaux effectués par les participants. Ce domaine fera sans doute l’objet d’études ultérieures, tant les paramètres langagiers à explorer au sein de populations diversifiées sont nombreux.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 201