Etude d'un plancher actif pour la construction multi-étagée en bois de hêtre

La construction prend un tournant de nos jours : autant dans le mode de construction que dans les matériaux utilisés. Le multi-étagé en bois fait lui-même partie de ce futur dans le bâtiment. C’est donc dans un contexte tout à fait contemporain que notre étude d’un plancher en bois pour la construction multi-étagée s’inscrit. Cette étude consiste à développer un modèle théorique pour un système de plancher dit actif : un complexe de câbles et vérin venant soutenir le plancher par-dessous afin de permettre, à l’aide de la précontrainte modulable dans les câbles, de contrer le critère drastique en service à long terme, qui est très limitant pour la construction en bois, et de rigidifier le plancher, le rendant ainsi moins sensible aux déformations ainsi qu’aux vibrations. Le but est de pouvoir concurrencer les planchers en hourdis béton qui sont extrêmement performants tant au niveau structurel, acoustique, vibratoire que de la tenue au feu. Le bois apporte, en plus de sa légèreté, une note écologique non négligeable. C’est sur ce point qu’il dépasse de loin les performances du béton. En effet, produire une poutre de bois dégage 5 fois moins de CO2 qu’une poutre en béton. Il est donc très intéressant de le rendre aussi performant dans les critères qui caractérisent un plancher. Ce mémoire se divise en 4 parties : • Un état de l’art présentant le contexte, le matériau bois en construction, les différents planchers en bois existants, justifiant l’apport du Système Actif. • Une présentation du Système Actif, son intérêt, son fonctionnement et ses fondements théoriques, et un point de conception. • Les études complémentaires à la conception d’un plancher, à savoir l’acoustique, la résistance vibratoire et la résistance au feu. • La partie laboratoire qui vise à confirmer notre modèle théorique et à caractériser notre système actif d’un point de vue vibratoire. Une remarque importante à propos de cette étude est qu’elle est purement théorique, et repose sur certaines hypothèses qui ne sont pas -ou pas encore- fidèles à la réalité d’aujourd’hui. De plus, cette étude ne prend pas en compte le côté financier, nous sommes bien sûr conscients qu’un tel système avec des vérins n’est pas rentable pour le moment, mais avec les avancements technologiques de ce secteur, nous ne pouvons qu’espérer que ce modèle sera envisageable dans quelques années.Master [120] : ingénieur civil des constructions, Université catholique de Louvain, 201