La ruse et l'équivoque. Le cas des conduites des communistes à Buchenwald.

L’objectif de ce mémoire est de démontrer la difficulté, voire l’impossibilité de trancher entre diverses versions lorsqu’une d’entre elles invoque l’utilisation de la ruse. Cette invocation mène effectivement à une grande équivoque. Pour le démontrer, nous abordons le comportement des prisonniers membres du Parti Communiste dans le camp de concentration de Buchenwald. Ceux-ci avaient en mains les postes de gestion délégués par les SS et leur comportement à ces postes fait débat. Leur version raconte qu’il s’agissait d’une ruse permettant de continuer la lutte contre le national-socialisme. D’autres versions les considèrent comme des traitres. Aujourd’hui, nous sommes dans l’incapacité de trancher entre ces deux versions qui pourtant ne peuvent coexister. C’est pourquoi, il apparaît nécessaire de trouver un outil méthodologique permettant de statuer afin que des recherches, sociologiques ou autres, puissent être menées.Master [120] en sociologie, Université catholique de Louvain, 201