Les allégories dans les Oeuvres chrestiennes et Les Divins Eslancemens d'amour de Claude Hopil

L’article s’interroge sur le changement de signification des images verbales entre les deux recueils d’Œuvres chrestiennes (1603 et 1604) et celui des Divins Eslancemens d’amour (1628) du poète français Claude Hopil. En 1628, l’allégorie in factis, qui était pourtant investie dans les premiers recueils de la fonction mystique de manifester le divin au sujet poétique, est rejetée. En revanche, une autre catégorie d’images, que l’on appellera allégorie négative, se voit valorisée comme mystique, alors qu’elle représentait en 1603-1604 l’impossibilité de l’accès au divin. Pour rendre compte d’une telle inversion nous montrerons l’émergence d’une conception nouvelle de la subjectivité, où les rapports entre Dieu et le désir sont reconfigurés