Les douleurs chroniques: un problème de santé majeur! Connaître les facteurs qui influencent l'autogestion des douleurs chroniques pour mieux agir.

Les douleurs chroniques et les conséquences qui les accompagnent sont bien connues de la littérature scientifique. La prévalence des douleurs chroniques ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente. Cependant, il n’existe pas de littérature sur les facteurs qui influencent l’autogestion des douleurs chroniques, ni de modèle théorique sur ce sujet. La question de recherche est la suivante : quels sont les facteurs qui influencent l’autogestion des douleurs chroniques ? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une étude qualitative à l’aide de huit patients douloureux chroniques. Cette étude a été validée par le comité d’éthique du CHU. Nous avons utilisé la méthode de l’enquête en suivant un guide d’entretien semi structuré, avec des questions ouvertes. Les entretiens individuels ont été enregistrés et retranscrits sous forme de verbatims. En ce qui concerne le recrutement de l’échantillon, nous demandions uniquement que les patients soient majeurs et qu’ils présentent des douleurs chroniques, peu importe leur maladie. Après avoir analysé les données par thématiques, nous constatons que les facteurs qui influencent l’autogestion des douleurs chroniques sont similaires à certains facteurs qui agissent sur l’autogestion du diabète et des maladies chroniques. En effet, les connaissances, les compétences, les aspects émotionnels, le soutien social, les aspects socioéconomiques, les soins de santé et les services sociaux étaient communs. Cependant, certains facteurs ont émergé, à savoir : les compétences psychosociales, les valeurs des individus, l’expérience vécue des participants, le type de douleur ressenti. Nous constatons que la plupart des médecins et psychologues ne sont pas formés pour aider les douloureux chroniques. Il est primordial de faire de la prévention tertiaire avec ces patients. En connaissant ces facteurs, il est possible de mieux agir en proposant des programmes d’autogestion sur mesure pour les douloureux chroniques. Nous pensons qu’il serait utile de réaliser une étude quantitative afin de valider ou invalider les facteurs trouvés dans cette étude afin de pouvoir créer un modèle théorique validé scientifiquement sur les facteurs qui influencent l’autogestion des douleurs chroniques.Master [120] en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain, 2018La diffusion de ce mémoire n'est pas autorisée par l'institutio