La population carcérale de la maison d'arrêt de Mons, de 1801 à 1804

Ce mémoire a pour but d’étudier la population carcérale de la maison d’arrêt de Mons pour la période allant de 1801 à 1804. Pour ce faire, nous avons utilisé les registres d’écrou de cet établissement. Leur dépouillement a permis de mettre en évidence toute une série d’informations relatives aux individus arrêtés et détenus. Notre échantillon se compose de 988 prévenu(e)s et a été étudié selon différents aspects : sexe, âge, origines socioprofessionnelle et géographique, préventions ainsi que les issues judiciaires. Nous avons pu dégager certaines tendances, tant au niveau de la population écrouée qu’au niveau de la procédure et de l’efficacité judiciaire sous le Consulat. Cette population est majoritairement masculine, jeune, d’origine sociale très modeste et se compose d’une majorité d’Hennuyers, principalement originaire de la ville de Mons. Les motifs d’incarcération les plus fréquents sont les vols, le vagabondage et les atteintes aux mœurs. La durée d’incarcération des détenus de la maison d’arrêt varie entre une journée et un mois. Plus de la moitié de notre échantillon n'a pas été poursuivi pénalement et a rapidement été remis en liberté. Pour les autres, ceux-ci ont été transférés vers un lieu d’enfermement ou envoyés devant une juridiction. De ce fait, la maison de Mons, de 1801 à 1804, a représenté une sorte de « filtre », un lieu de passage obligatoire pour tout individu arrêté.Master [120] en histoire, Université catholique de Louvain, 201