Tunisie post-révolutionnaire : de l'effervescence démocratique à la désillusion ? L'« exception tunisienne » vue par les Tunisiens

La Tunisie, berceau des « Printemps arabes » de l'hiver 2010-2011, est aujourd'hui encore, sept ans après le soulèvement populaire, considérée comme une exception et saluée pour ses réalisations post-révolutionnaires. De fait, vu de l'Occident, et à travers une analyse politologique et procédurale des principes de base de la démocratie, le pays a relativement bien réussi sa transition démocratique en revoyant ses fondements institutionnels et politiques. Néanmoins, l'analyse critique plus approfondie de ces dernières années de transition ainsi que l'apport d'une approche empirique de la l'expérience démocratique dressent un tableau moins optimiste du contexte tunisien actuel, parsemé de failles et de risques. L'effervescence et l'euphorie des lendemains de révolution laissent désormais place à l'inertie des attentes vaines.Master [120] en sciences politiques, orientation relations internationales, Université catholique de Louvain, 201