Quelle démocratie régionale pour demain?

Depuis les réformes de 1982-1986, les régions démocratiques, c'est-à-dire dotées de conseils régionaux élus au suffrage universel, font partie intégrante de l'architecture territoriale de la France. À part l'extrême droite, plus personne n'envisage sérieusement de revenir en arrière et de supprimer les régions comme collectivités territoriales de plein exercice. Après l'élan initial des années 1980, qui a représenté un vrai souffle d'air frais dans une France marquée par sa centralisation excessive, les régions ont évolué de manière incrémentale, s'ancrant de manière croissante dans le paysage institutionnel français. Aucune nouvelle réforme décentralisatrice ambitieuse n'a toutefois pris le relais des lois Defferre. La France reste un des pays les plus centralisés d'Europe : les dépenses publiques locales ne représentent que 20 % de la dépense publique totale, les régions ne représentant que 13 % de cet ensemble, alors qu'en Allemagne ou en Espagne par exemple, les dépenses publiques locales correspondent à près de 50 % de la dépense publique totale