Le droit cosmopolitique légitime-t-il un droit à la migration ?

International audienceThe Universal Declaration of human Rights states that every person has the right to leave his country without recognizing the equal right to enter another country. Migration is therefore obviously shown as a wobbly phenomenon where admission is left to the discretion of the host country. However, illegal immigration to Western countries confronts us with a question we can no longer avoid. By what right do States limit installation of foreign people on their territories? Is not freedom of movement a part of the fundamental human rights to escape oppression, poverty or exploitation? This article examines the resources offered by classical theory of law of nation and the cosmopolitan right to answer this question, before returning specifically on contemporary theories of cosmopolitan egalitarianism.La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 affirme que chaque homme a le droit de quitter son pays, sans reconnaître le droit équivalent à entrer dans un autre pays. La migration est dès lors présentée sur le mode de l’évidence comme un phénomène bancal, où l’admission est laissée à la discrétion des pays d’accueils. L’immigration clandestine à destination des pays occidentaux nous confronte pourtant à une question que nous ne pouvons plus éluder. De quel droit les États limitent-ils l’installation sur leur territoire de personnes étrangères ? La liberté de mouvement ne fait-elle pas partie de ces droits fondamentaux permettant aux hommes d’échapper à l’oppression, à la misère ou à l’exploitation ? Le présent article étudie les ressources offertes par la doctrine du droit des gens et le droit cosmopolitique pour répondre à cette question, avant de revenir plus spécifiquement sur les thèses contemporaines de l’égalitarisme cosmopolitique