Un siècle après l’édit de Fontainebleau de 1685 qui révoque l’édit de Nantes, et à la suite de nombreux débats, Louis XVI accorde en novembre 1787 aux non-catholiques du royaume, protestants et juifs, un édit que l’on appelle couramment l’édit de tolérance ou l’édit de Breteuil, du nom du secrétaire d’État qui a participé à sa rédaction. Ce texte ne donne en aucune façon une quelconque liberté de culte aux non-catholiques, mais uniquement un état civil. En effet, désormais, ils peuvent faire enregistrer les naissances, mariages et décès de leurs communautés, réhabiliter les unions illégales contractées avant l’édit et faire légitimer les enfants nés de ces unions auprès d’un juge ou d’un curé, ce dernier n’ayant aucun rôle religieux mais de...