Montreal, A City Built by Small Builders, 1867-1880

The production of housing underwent significant change in Canada's metropolis during the nineteenth century. Montreal's building permit records of one building cycle (1866-1880) constitute the basic source of data. An architectural history of the essentially British origins of Montreal's duplex housing (superposed flats) leads to a new typology of multi-family housing which dominated construction by 1880. The spatial patterns of a dichotomous market, of single-family houses versus flats, are examined. The participation in housing development by French-Canadian and secondarily by British-Canadian builders, and the absence of the Irish, is highlighted. Building activity was extremely small scale although some large-scale and corporate developers were active. Building trade artisans and entrepreneurs, local shopkeepers and skilled workmen, elements of traditional petit-bourgeois, artisanal and working-class society, were the chief builders. Through Notarial records and Government. Statutes, the methods of mortgage financing and the role of building societies and individual lenders are exposed.Au cours du siècle dernier, la construction domiciliaire à Montréal subit une transformation remarquable, comme en font foi les permis de construction émis entre 1866 et 1880, source fondamentale de nos données. L'histoire de l'architecture montréalaise témoigne d'une évolution pendant cette période du quadruplex aux origines britanniques vers une nouvelle typologie domiciliaire de logements superposés qui en vint à dominer le marché vers 1880. Le présent travail examine les caractéristiques spatiales de ce marché à deux pendants, où la maison unifamiliale s'oppose au duplex et au triplex. Il souligne la prépondérance des constructeurs Canadiens français, le rôle secondaire des Canadiens britanniques et l’absence des Irlandais. La construction domiciliaire se poursuivit a une échelle très modeste en dépit de l'activité déployée par certains promoteurs d'envergure, car les entrepreneurs se recrutaient principalement dans la petite bourgeoisie traditionnelle, chez les artisans et boutiquiers, et même dans la classe ouvrière. Le rôle des sociétés de construction, les sources du capital hypothécaire et l'intervention des prêteurs privés sont mis à jour, grâce au dépouillement d'actes notariaux et de statuts gouvernementaux